La violence politique comme une affaire d’État
Le meurtre du militant Charlie Kirk est le dernier exemple du sérieux problème de violence politique aux États-Unis. Meurtres de personnalités publiques, émeutes, tentatives d’enlèvement, intimidation d’élus et de fonctionnaires se multiplient depuis une dizaine d’années.
Cette violence est accentuée par la polarisation politique grandissante des Américains, dont une large proportion possède des armes à feu, ce qui rend toute altercation potentiellement plus mortelle. La violence politique n’est toutefois pas un phénomène nouveau au sud de la frontière. Sa forme actuelle la distingue toutefois du passé, particulièrement dans le rôle tenu par le président Donald J. Trump.
Sans minimiser la sévérité du contexte actuel, la violence politique américaine a déjà été plus intense. Jusque dans les années 1960, la ségrégation dans les États du Sud légitime la violence quotidienne imposée aux communautés afro-américaines.
À Little Rock en Arkansas, le président déploie en 1957 des troupes afin d’assurer la sécurité des premiers élèves afro-américains de l’école secondaire. Des personnalités publiques sont assassinées, pensons au président John F. Kennedy (1963), au révérend Martin Luther King (1968) et à Harvey Milk (1978), le premier élu ouvertement homosexuel.
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Des soldats de l’armée américaine escortent neuf élèves afro-américains jusqu’à la Central High School de Little Rock, en Arkansas, pour leur première journée de classe, en septembre........
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