Charlie Kirk et l’illusion du débat démocratique
Le professeur Christian Nadeau réagit au Calepin de l’éditeur adjoint du 28 septembre, « L’homme du débat public… ou son fossoyeur ? » 1, qui portait sur les propos de Charlie Kirk, assassiné le mois dernier.
Au lendemain de l’assassinat de Charlie Kirk, Ezra Klein, l’un des chroniqueurs les plus lus du New York Times, publiait un article dans lequel il affirmait que l’influenceur d’extrême droite faisait de la politique « exactement de la bonne manière ». Klein n’y cautionnait pas ses idées, mais reconnaissait en lui un orateur redoutable, capable de mobiliser les foules et de modifier en profondeur la perception politique de nombreux jeunes, notamment ceux des collèges ou des universités. Abstraction faite de la teneur de ses propos, l’important, selon Klein, est qu’il s’agit de mots – si provocants soient-ils – et non d’actes.
Dans le même esprit, l’éditeur adjoint de La Presse, François Cardinal, nous demandait il y a quelques jours de sortir de notre bulle pour voir les multiples facettes du personnage de Kirk : le provocateur et le débatteur, le communicateur et le démagogue.
Refuser la complexité du personnage rendrait impossible un débat nuancé.
Ezra Klein et François Cardinal invitent en........
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