Pour une transition écologique réaliste et durable
Nous vivons une époque marquée par l’incertitude qui se caractérise par des reculs saisissants sur des enjeux et des relations qui étaient jusqu’à récemment des acquis. Entre autres, sur le plan environnemental, beaucoup de choses ont changé depuis l’adoption enthousiaste du Cadre mondial pour la biodiversité à Montréal en 2023.
La situation financière de nombreux États s’est fragilisée, limitant leur capacité à financer la transition écologique. Les fonds destinés à soutenir les pays en développement se sont amenuisés, tandis que la volonté du secteur public d’investir dans des changements structurels s’est affaiblie, non pas par manque de conscience des risques, mais parce que les urgences budgétaires et sociales se multiplient.
Les bouleversements géopolitiques récents ont ajouté à cette incertitude, freinant l’investissement et compliquant les négociations internationales.
Certains accords majeurs, comme celui sur les plastiques, n’ont d’ailleurs pas pu aboutir, réduisant encore les perspectives de coopération mondiale.
Pendant ce temps, les crises environnementales s’intensifient. Ce que nous ne faisons pas aujourd’hui devra être fait demain – à un coût plus élevé et dans des conditions plus........
© La Presse
