De forts motifs d’inquiétude dans nos écoles
Plutôt que l’apaisement espéré à la suite du rapport du Comité de sages sur l’identité de genre, les cosignataires observent un recul des droits dans les milieux scolaires.
Alors que le gouvernement annonce l’interdiction de l’utilisation de mots non binaires et de la rédaction inclusive dans les communications de l’État, on apprenait cette semaine que la mesure sera également appliquée dans le réseau de l’éducation.
En entrevue à l’émission Tout un matin du mercredi 24 septembre 2025, le ministre Jean-François Roberge rappelait que l’abandon de l’écriture inclusive au profit de celle épicène est l’une des recommandations du Comité des sages.
Le rapport, déposé au printemps dernier par le Comité de sages sur l’identité de genre, suscitait l’espoir d’un apaisement des débats et d’une meilleure compréhension collective des réalités encore trop souvent mal comprises. Il devait fournir des repères clairs et des outils concrets afin de favoriser un climat scolaire inclusif, capable d’accueillir dignement la diversité, notamment en ce qui concerne les jeunes trans, les non-binaires et leurs familles.
Or, force est de constater que les conclusions du rapport sont profondément décevantes et préoccupantes, ouvrant plutôt la voie à un recul des droits dans nos établissements d’enseignement.
En tant que membres de la Table nationale de lutte contre l’homophobie et la transphobie des réseaux de l’éducation, nous sommes particulièrement inquiets des effets que ce rapport pourrait avoir dans les écoles, les cégeps et les universités. En effet, les quelques recommandations concernant ces établissements soulèvent d’importantes préoccupations éthiques, juridiques et sociales.
Le Comité recommande notamment que les jeunes trans ou non binaires soient encouragés par le personnel scolaire à dévoiler leur identité de genre à leurs parents.
Cette suggestion, formulée........
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