Selon «les sages», au moins, le sexe existe
J’ai lu attentivement le rapport du comité de sages sur l’identité de genre déposé la semaine dernière. À grands traits, les médias en ont retenu deux choses. D’abord, que loin d’être radical ou anti-trans, le rapport est prudent, sinon mou, et multiplie les suggestions plutôt que les recommandations. Ensuite, que le dépôt du rapport a été (légèrement) perturbé par (quelques) militants trans qui, par principe, en rejetaient la teneur avant de l’avoir lu.
M’étant penché sur cette question dans ces pages l’an dernier et étant, du moins je le pense, le premier à avoir demandé qu’une commission québécoise se penche sur la question (le gouvernement a désigné trois généralistes alors que je proposais un panel transpartisan ce qui, je le maintiens, aurait été plus adéquat), je me permets de donner un C aux travaux des Diane Lavallée, Patrick Taillon et Jean-Bernard Trudeau. D’abord, les fleurs.
Il y a deux sexes. Vous ne le saviez peut-être pas, mais des outils pédagogiques utilisés dans nos écoles — et validés par le ministère — affirment que le sexe n’existe pas, qu’il s’agit d’une construction sociale ou d’un continuum. Le comité tranche : le sexe existe, et il y en a deux, sauf pour 1,7 % des enfants dits «........
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