Aux dernières élections fédérales, le Parti libéral du Canada (PLC) a réussi un exploit au Québec, y décrochant 44 sièges, selon les résultats préliminaires. Il faut remonter à la vague orange de 2011 pour trouver un tel raz-de-marée. Cette vague rouge, nous venons de la vivre. Elle me laisse un goût amer. Car derrière ce triomphe se cache un oubli collectif inquiétant. Depuis plus d’un siècle, ce parti a accumulé les gestes de rupture, de mépris et de marginalisation envers le Québec. Et pourtant, ce retour en grâce mérite qu’on se rappelle, ne serait-ce qu’en quelques lignes, la longue histoire tourmentée entre le PLC et le Québec.

En 1940, Mackenzie King cherche à rassurer les Québécois en promettant qu’il n’imposera pas la conscription. Pourtant, malgré le refus massif exprimé par le Québec, il passe outre à sa promesse et impose la conscription en 1944. Cette volte-face ouvre une première fracture majeure entre les libéraux fédéraux et le Québec........

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