Le petit roi 2.0
Dernièrement, un moment somme toute important a été passé sous silence. Non, je ne pense pas à l’Épiphanie, cette fête religieuse mieux connue sous le nom de la fête des Rois, où l’on déguste une galette rendue célèbre pour sa fève magique, qui vous transforme en roi ou en reine le temps d’une soirée. Vous l’aurez deviné, ou pas, il sera question ici du premier anniversaire de la fin de la grève en éducation.
Il y a un an de cela sonnait, après six semaines de danse en ligne, le retour en classe pour les petits princes, qui, au fil des dernières années, se sont vus mériter le titre de nouveaux monarques de l’école québécoise. Y avait-il donc une fève dans chacun des morceaux de la galette ? Quid de leurs valets de service, qui avaient rangé leurs mitaines, leurs foulards et leurs tuques rouges pour signer la capitulation ?
Que reste-t-il au fond de cette guerre des tuques aujourd’hui, sinon des sujets qui ont sacrifié beaucoup pour obtenir si peu en retour ?
Le Petit Prince disait : « C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante. »
« Qu’était donc le nerf de cette guerre ? Qu’était l’épine de cette fleur que l’on désirait tant s’enlever du pied ?
— La composition de la classe, Votre Altesse.
— S’est-elle améliorée ?
— Si peu, votre majesté. En l’état, il serait plus juste de parler de la “décomposition de la classe”, Votre Excellence. »
Bien sûr, il y a eu........
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