Le dérèglement climatique, entre banalité et nouvelle normalité
Le 7 janvier dernier, on nous a souhaité une « bonne année » en nous annonçant que le monde avait franchi la barre du 1,5 °C de réchauffement pendant 12 mois consécutifs. À Montréal, c’était encore mieux : on a observé un saut de 3,9 °C. Cette annonce, pourtant capitale, s’est perdue dans le brouhaha entourant les jeux politiques à Ottawa, les craintes autour des mesures tarifaires de Donald Trump et les conjectures sur la réponse du Canada à ces menaces.
Avez-vous remarqué que les alertes sur l’état du réchauffement climatique, peu importe leur gravité, se font toujours éclipser par d’autres nouvelles ? C’est un peu moins vrai en été parce que le fil de l’actualité s’essouffle. L’été est la saison idéale pour attirer l’attention du public sur des sujets habituellement négligés. Vous vous souvenez de l’été 2010 ? C’est à ce moment-là qu’on avait réussi à faire parler des poules urbaines dans Rosemont–La Petite-Patrie. La nouvelle s’était rendue jusqu’en Amérique du Sud ! Et ce n’est même pas une blague.
Le travail journalistique n’est pas à mettre en cause. La nature humaine étant ce qu’elle est, nous avons tous tendance à concentrer notre attention sur les........
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