L’IA n’est rien sans données
Ça vous est sûrement déjà arrivé : vous êtes passager dans une voiture et la personne qui conduit a un itinéraire bien en tête pour éviter la congestion. N’étant pas au volant, vous hésitez à intervenir, à moins que vous ne soyez du genre à remettre en question la conduite de la personne qui vous offre le transport… Vous vous laissez donc porter, tout en vous disant intérieurement que si cette personne avait utilisé une application comme Waze, le trajet aurait peut-être été plus efficace — ou pas.
Nous entretenons tous une relation différente avec les outils numériques conçus pour nous aider dans notre quotidien. Les applications comme Waze sont des outils d’aide à la décision. Et il en existe une multitude : logiciels de bureautique, plateformes d’intelligence d’affaires, systèmes fondés sur l’intelligence artificielle (IA). L’offre est abondante, presque étourdissante, et choisir l’outil adapté à ses besoins peut rapidement devenir un parcours semé d’incertitudes, de doutes… et parfois d’un brin d’angoisse.
On observe une tension constante entre deux approches : d’un côté, il y a ceux qui font confiance presque aveuglément aux outils numériques ; de l’autre, ceux qui se fient d’abord à leur instinct — soit à ce que j’appelle affectueusement le « pifomètre ». Quand les données manquent ou que les outils sont complexes, on se tourne naturellement vers l’expérience : « On a........
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