menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

De défaite en défaite

3 0
03.04.2025

Décider de quitter volontairement la politique après des années d’engagement vient normalement après une longue réflexion. Ce n’est presque jamais une décision spontanée, sauf peut-être quand on y est forcé après avoir commis un acte ou une décision inacceptable. Un soulagement s’installe dès que la décision est prise. C’est comme si, soudain, mille livres étaient retirées de nos épaules. Un doute peut tout de même s’immiscer, avant de se dissiper généralement assez vite. Le moment de l’annonce s’accompagne d’une foule d’émotions. Tout devient plus difficile : on le voit chez le politicien qui se retrouve soudain incapable de parler, parfois ému jusqu’aux larmes. Une fois la poussière retombée, il se découvre délesté d’un autre poids de mille livres encore.

Par expérience, je peux témoigner que dans les semaines et les mois qui suivent, on se sent plus léger. On lâche prise. Du moins, c’est généralement le cas pour ceux qui ont décidé de partir d’eux-mêmes. Pour ceux qu’on a poussés vers la sortie, c’est parfois l’inverse. Certains s’accrochent et refusent de lâcher prise, comme s’ils avaient encore la légitimité de décider. Normalement, à cette étape, on doit tout arrêter. Il faut laisser la place à ceux qui suivent. Leur permettre de faire leur marque sans leur porter ombrage.

Vient finalement le vide. Celui qui s’installe quand la réalité du départ se matérialise, souvent au lendemain de l’élection qui officialise........

© Le Devoir