La musique que McGill laisse s’éteindre
Lorsqu’on a demandé au fondateur d’El Sistema, José Antonio Abreu, pourquoi il avait fait financer son programme par des ministères liés aux services sociaux du Venezuela, sa réponse était assez simple. Tout d’abord, étant donné que le ministère de la Culture est un des premiers à être victime de coupes, ce n’était pas viable pour le programme. Ensuite, une réponse frappante : parce que l’apprentissage de la musique est un enjeu d’éducation et de justice sociale. Malheureusement, notre société québécoise ne semble pas avoir la même vision.
La musique semble y être une dépense, un encombrement. Quelque chose dont on peut facilement se débarrasser selon les envies et la mode du moment.
Ces derniers mois, les enseignants ont vécu cette réalité de plein fouet. En moins de six mois, les mauvaises nouvelles s’accumulent. L’école secondaire de La Camaradière qui n’ouvrira pas de nouvelle cohorte pour l’année 2025-2026. FACE qui est relocalisée (ou plutôt délocalisée) dans deux écoles différentes sans savoir si les locaux qui les reçoivent seront adéquats à l’enseignement de la musique (et des autres arts). L’école secondaire des........
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