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Génocide imaginaire

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27.05.2025

Jusqu’à récemment, l’invitation au bureau ovale de la Maison-Blanche représentait pour un notable étranger un honneur et une chance de faire des affaires : contrats, alliance, rapprochement, aide militaire ou économique…

Depuis l’épisode du 28 février avec Volodymyr Zelensky, lorsque les couteaux étaient soudain sortis après une demi-heure d’amabilités — dans le plus pur style de l’embuscade mafieuse —, le Bureau ovale est devenu une cage aux lions, un piège redoutable. Au point qu’on peut se demander ce qu’il y a à aller chercher là… Sauf peut-être quelques images exploitables devant son propre public, comme Mark Carney a su le faire.

Le 21 mai, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, s’est prêté au jeu, croyant à tort qu’il pouvait obtenir un quelconque allègement des sanctions ou des tarifs douaniers, ou faire comprendre à ses interlocuteurs que l’Afrique du Sud, avec tous ses problèmes — et ils sont immenses — n’est pas le lieu, en 2025, de la vengeance noire, d’un apartheid à l’envers ou d’un « génocide contre les Blancs ».

Mais c’est sans doute le dernier État à pouvoir espérer une quelconque mansuétude de Washington… Au contraire, ce pays d’Afrique concentre tout ce que le gouvernement Trump déteste : un pouvoir noir héritier — mais lointain et considérablement pâli — de la lutte contre l’apartheid, système officiellement disparu il y a 30 ans. Sur fond d’allégations — fallacieuses, mais qui nécessitent une réfutation raisonnée — de « nouveau régime raciste » et........

© Le Devoir