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L’arme à feu… du policier

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26.09.2025

« Je suis un peu préoccupée d’entendre qu’il y a certaines petites enquêtes qui se font de façon privée ou indépendante », disait mardi la directrice du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), Brigitte Bishop. C’était lors de sa conférence de presse sur la mort du jeune Nooran Rezayi, 15 ans, abattu dimanche après-midi par un policier de l’agglomération de Longueuil. « Présentement, on entend sur le terrain qu’il y a peut-être incompréhension sur le rôle du [BEI] », a-t-elle précisé. « Je peux vous assurer que notre bureau est un bureau indépendant. Nous sommes impartiaux, et notre mission est de faire la lumière sur les éléments. »

Je veux prendre le temps d’expliquer à Mme Bishop — et à qui de droit — pourquoi le lien de confiance entre le BEI et les communautés affectées par la violence policière est dans un état lamentable. J’espère qu’on ne tirera pas sur la messagère.

Déjà, entre 8 h 30 et 9 h mardi matin, on a eu droit à un excellent exemple du problème en cause, de la bouche de Mme Bishop elle-même. La directrice a commencé sa communication en rappelant que les policiers ont été dépêchés à la suite d’un appel du 911 dans lequel il était question d’un « groupe de personnes cagoulées et armées » qui « se [déplaçaient] dans un lieu public ».

L’une des questions qui préoccupent le public qui suit cette affaire est de savoir si le ou les jeunes en question étaient vraiment armés ou s’il s’agissait là d’une mauvaise perception — voire de préjugés ordinaires ? — de personnes du voisinage. Mme Bishop continue : « Nous avons saisi une arme à feu, nous avons saisi un sac à dos, nous avons........

© Le Devoir