Lire le rapport du comité de sages sur l’identité de genre, présenté vendredi dernier, donne un bon aperçu de la vastitude du mandat qui lui fut confié. En plus d’expliciter les notions de sexe et de genre (déjà tout un contrat, compte tenu des divergences sur ce point théorique), on y aborde les traitements de la dysphorie de genre, l’évolution du cadre législatif, les marqueurs d’identité, l’éducation à la sexualité, le soutien aux enfants trans à l’école, la question des toilettes mixtes et universelles, le traitement de la population carcérale… Chacun de ces éléments étant en soi un champ de mines, pas étonnant que le sujet soit l’un des plus polarisants de notre époque.

Pour remplir leur mission, les « sages » (Diane Lavallée, Patrick Taillon et Jean-Bernard Trudeau) ont effectué une centaine de consultations auprès d’organismes publics, d’experts et de groupes de la société civile. Ils ont produit un rapport exhaustif et nuancé, qui fut cependant accueilli froidement, notamment par le Conseil québécois LGBT, pourtant présenté comme un « collaborateur officiel » du mandat.

Pourquoi ? D’abord à cause du vice originel du comité, qui fut constitué sans inclure de membre issu de........

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