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Une pincée de tabac à priser face au trumpisme

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18.04.2025

Cela saute aux yeux. Vous ressortez de l’exposition L’art « dégénéré ». Le procès de l’art moderne sous le nazisme, présentée au Musée national Picasso-Paris, avec l’impression tenace que l’histoire ne cesse de se répéter bêtement. Violemment.

Nous sommes en 1937, au cœur d’une vaste opération de propagande organisée par le Parti nazi, durant laquelle 700 artistes sont mis au ban de la société. On les accuse de ne pas respecter la décence de l’âme et celle de la race pure, de dégénérescence, de sabotage délibéré des valeurs morales. De tout ce qui paraît contrevenir aux forces de la nation et de la tradition.

Les œuvres de ces artistes seront mises en exposition sur un circuit qui couvrira l’Allemagne et l’Autriche. Les tableaux sont accrochés souvent pêle-mêle et affublés de dénonciations à caractère haineux — à l’égard des Juifs, principalement.

Chagall n’y échappe pas : son rabbin prisant une pincée de tabac fait partie de la vindicte. En même temps, les amis d’un régime qui s’installe solidement........

© Le Devoir