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Une cohabitation sociale à Montréal, vraiment?

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12.09.2025

Le 15 décembre 2024, après une nuit glaciale, le décès d’un homme en situation d’itinérance est constaté à la place Simon-Valois, triste symbole de la rencontre brutale de deux réalités : celle de la gentrification et des efforts de soi-disant « revitalisation » de l’espace urbain et, de l’autre côté, celles de personnes laissées pour compte et vivant les dommages collatéraux de ces processus.

Cette même place Simon-Valois, au cœur d’Hochelaga-Maisonneuve, est encore une fois le théâtre de scènes troublantes : des agents de sécurité privés patrouillent dans l’espace public. Questionnés par des citoyens, des agents ont admis qu’une de leurs tâches était de repérer les tentes des personnes en situation d’itinérance. Au même moment, les trois refuges du quartier, pleins à craquer, refusaient 1115 personnes en juillet 2025.

Ces agents de sécurité privés résultent de la décision de la Ville de Montréal d’octroyer un contrat de 733 000 $ à B&M Groupe Sécurité — une entreprise à but lucratif — pour assurer la « sécurité » (de qui ?) et la « cohabitation sociale » dans trois arrondissements caractérisés par une forte présence de personnes marginalisées.

Ce nouveau mode de surveillance s’inscrit dans un contexte plus large de........

© Le Devoir