Le prochain pape sera-t-il un vecteur de la droitisation mondiale?
Depuis son élection en 2013, le pape François s’est imposé comme une figure singulière dans le paysage politique et religieux mondial. Issu des marges géographiques de l’Église (l’Argentine), il a aussi incarné un recentrage spirituel vers les enjeux de justice sociale.
Son pontificat a été marqué par des positions progressistes sur l’environnement, sur l’inclusion des personnes LGBTQ , ainsi que par une critique du capitalisme sauvage et une volonté de réforme des structures ecclésiastiques jugées rigides ou élitistes. Dans un monde en mutation, ces prises de position ont fait de François un acteur moral et politique atypique, parfois applaudi ou critiqué hors de l’Église ou en son sein.
À la suite de sa mort, une question cruciale s’impose désormais : le prochain pape pourrait-il être le vecteur d’un virage conservateur majeur, en phase avec la droitisation croissante d’une partie du monde ? Car dans l’ombre des grandes orientations progressistes du pontificat des dernières années, plusieurs figures conservatrices montent en puissance au sein du collège cardinalice.
Le plus emblématique est sans doute le cardinal Robert Sarah, originaire de la Guinée. Ancien préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, Mgr Sarah défend une vision rigoureuse de la liturgie et des mœurs, souvent opposée à celle du........
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