Le déclin du libéralisme «attrape-tout»
Les récents revers politiques d’Emmanuel Macron, de Justin Trudeau et du Parti démocrate américain marquent une transition majeure dans la dynamique du libéralisme à l’échelle internationale. Parfois étiquetés de « progressistes » ou de gauche, ces régimes cherchant plus foncièrement à convoiter le centre gauche et le centre droit ne font plus le poids face à la montée fulgurante des droites en Occident. Avec l’effondrement de ces partis dans un si court laps de temps, la question se pose : qu’arrivera-t-il au libéralisme « attrape-tout » ?
En France, Macron, qui autrefois prétendait aller au-delà du clivage gauche-droite lors de son premier mandat, a tenté de prolonger son influence par une dissolution de l’Assemblée nationale en 2024, un pari qui s’est transformé en débâcle électorale. Son incapacité à convaincre une population déjà lassée par des réformes impopulaires, comme celles des retraites, a creusé un fossé entre lui et les citoyens, accentuant la méfiance envers les élites politiques.
Au Canada, après près d’une décennie au pouvoir, Justin Trudeau s’est vu contraint de quitter la scène politique face à une popularité en chute libre. Son image de leader progressiste a été ternie par une gestion critiquée des crises sociales et climatiques, et par une incapacité à offrir une vision renouvelée. Dans ce contexte, l’ascension du Parti conservateur dirigé par © Le Devoir
