La fragilité de la force
Le soleil se lève sur la pointe aux Loups dans la mélopée des vagues et les chorégraphies des pluviers. La chienne court au bout de sa laisse, agitant son foulard rouge, celui qui sera peut-être le sien pour le reste de sa vie — comme chien d’assistance —, mais pour l’instant, elle n’est qu’un chiot. Ce matin-là, sur cette langue de sable, nous sommes toutes deux privilégiées.
Fortes du privilège de ne pas avoir peur, de ne pas devoir évacuer, de ne pas devoir se terrer. Le privilège de pouvoir, l’espace d’un moment, voir le soleil se lever sur un territoire en paix et fermer les yeux sur la violence.
La violence de ces hommes qui tuent la beauté du monde. Qui dépècent l’empathie, l’humanisme, dont les choix destructeurs condamnent des communautés… parce que leurs propres assises sont fragiles.
Ce sont des régimes contestés de l’intérieur qui voient à leur tête des dirigeants prêts à tout pour assurer leur avenir politique. De Washington à Téhéran en passant par Tel-Aviv, ces leaders ont en tête leur survie. L’enjeu est pour eux réel.
Cela fait près de 15 ans que l’Iran est traversé de fissures profondes, marqué par des mouvements de contestations courageux et récurrents. Plus d’une décennie après les débuts du mouvement vert, les Iraniens ont été amenés à conclure que le changement ne passerait pas par des élections en bonne et due forme. De la mort de Neda Agha-Soltan à celle de Mahsa Amini, les revendications ont évolué, glissant de la contestation d’élections truquées à des questions transversales autour des libertés individuelles, de l’égalité de genre, de la corruption, des inégalités socio-économiques avec la prévalence de la........





















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