L’intelligence artificielle s’est invitée dans nos écoles sans passer par le secrétariat.

En quelques mois, les directions ont vu apparaître dans les travaux d’élèves des textes impeccables, soudainement sans faute, des plans de dissertation mieux construits que ceux d’un étudiant de maîtrise, et des exposés qui « sonnent » plus comme ceux d’un conférencier professionnel que comme ceux d’un adolescent de 14 ans.

Les enseignants, eux, ont dû faire ce qu’ils font depuis 30 ans au Québec : improviser avant que les directives arrivent. Pendant ce temps, les parents, souvent, applaudissent en silence. Leur enfant remet enfin ses travaux. Il réussit mieux. Mais… apprend-il vraiment ?

La question n’est plus de savoir si l’IA sera utilisée en classe. Elle l’est déjà. À la maison, encore plus.

La vraie question est de savoir si cette technologie va hausser le niveau de nos jeunes, si elle va plutôt maquiller leurs lacunes ou – pire – avoir raison de tout effort d’apprentissage.

Parce qu’il faut l’admettre : l’IA a des atouts réels pour l’école. Elle explique un concept de trois façons différentes, elle reformule en langage simple, elle corrige instantanément, elle ne se lasse pas de répéter la règle du participe passé, elle peut même détecter – mieux que certains tests standardisés – quel........

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