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Un mauvais remède à un mauvais diagnostic

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29.10.2025

Le Dr Groulx, professeur à l’Université Laval et ancien sous-ministre à la Santé, n’est pas tendre à l’égard de la loi adoptée sous bâillon samedi matin par le gouvernement du Québec.

Je suis médecin de famille et professeur. J'ai aussi été haut fonctionnaire, sous des gouvernements péquistes, libéraux et caquistes. Je peux aujourd'hui affirmer que la Loi 2, adoptée sous bâillon samedi matin, n'aura servi à rien d'autre qu'à flatter l'ego de quelques politiciens populistes et revanchards, animés par le désir de « faire payer » et nourris par des caricatures issues de cas marginaux. Oui, comme dans toute profession, certains médecins abusent du système, exploitent ses failles et se détachent de leurs responsabilités sociales. Ces médecins représentent une minorité, bien visible, mais bien trop petite pour justifier une réforme aussi brutale qu'inutile.

La vaste majorité des médecins de famille du Québec, elle, sortait lentement du climat de peur et de méfiance héritée de l'ère Barrette. Elle recommençait à croire au dialogue, à la qualité, à l'amélioration du sacro-saint accès. Les ingrédients du changement étaient là : un peu de temps, un peu de stabilité, de meilleures données, de la transparence et, surtout, de la confiance. Or, tout ce que la Loi 2 prétend « corriger » existait déjà – et fonctionnait suffisamment pour qu'il ne soit pas nécessaire de légiférer. Améliorer les choses en mode collaboratif avec une........

© La Presse