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« Je serais heureux que les massacres s’arrêtent enfin » : à Gaza, une trêve trop longtemps attendu redonne espoir

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18.01.2025

L’accord de cessez-le-feu annoncé mercredi soir a fait naître un immense espoir parmi les habitants de l’enclave palestinienne. Malgré les morts, les ruines et les destructions, tous les Gazaouis, maintes fois déplacés, rêvent désormais de pouvoir rentrer chez eux.

Khan Younès (bande de Gaza), correspondance particulière.

Devant l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, un groupe d’habitants patiente, entassés les uns sur les autres, drapeaux palestiniens en main, devant les écrans de télévision. Ils attendent, fébriles, l’annonce de la trêve.

En silence souvent, de peur qu’à la dernière minute, quelque chose advienne qui douche leurs espoirs. Mais c’est sous les applaudissements nourris que sera finalement accueillie l’officialisation d’un cessez-le-feu. Après 465 jours d’une guerre qui a brûlé tous les recoins de Gaza, le bonheur, enfin, l’emporte sur la souffrance.

Assis dans une tente à côté de l’hôpital, Abu al-Abdul Zayn, qui vivait dans les environs Beit Lahia dans le nord de l’enclave, se dit « partagé entre la joie et la tristesse. Nos cœurs sont mélancoliques et blessés, nos yeux sont remplis de larmes mais la guerre est enfin terminée », confie-t-il.

L’homme d’une cinquantaine d’années vit avec d’autres déplacés du même âge. Tous parlent de la trêve, de l’espérance qu’elle porte, de ce qu’ils feront bientôt, une fois rentrés chez eux.

« En tant que citoyen du Nord déplacé, je serais heureux de constater que les massacres s’arrêtent enfin. J’ai hâte de pouvoir rentrer chez moi, même si les rues sont recouvertes de centaines de corps et que des milliers d’autres demeurent sous les décombres........

© L'Humanité