Les créateurs de ChatGPT (OpenAI) ou de Claude (Anthropic) dépensent deux à trois fois plus d’argent qu’ils n’en gagnent, malgré le succès de leurs intelligences artificielles. La rentabilité semble un objectif difficilement accessible.

Après avoir passé en décembre l’abonnement ChatGPT à l’usage des professionnels à 200 dollars par mois et par poste, le patron d’OpenAI a dû le concéder : « On perd de l’argent à chaque abonnement. Les gens l’utilisent trop. » Si Sam Altman l’annonce d’un air détaché, c’est que l’argent continue d’affluer. Mais il faut se rendre à l’évidence : l’IA générative la plus utilisée est loin d’être rentable.

Économiquement, cette technologie fonctionne à rebours de ce à quoi le numérique nous avait habitués. Jusqu’ici, développer un logiciel pouvait coûter cher, mais le dupliquer pour le vendre en masse n’était guère plus compliqué et coûteux que de faire un copier-coller. En matière d’économie d’échelle, il n’y avait pas mieux.

Puis il y eut le cloud et l’hébergement des logiciels dans des centres de données. Cela coûte de l’argent au quotidien, mais les éditeurs se sont octroyé une rente : l’utilisateur n’achète plus le logiciel ; il en loue la licence d’utilisation qu’il doit renouveler chaque année. L’intelligence artificielle générative........

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