« Il fallait que j’extériorise ce que j’avais vécu pour ne pas l’oublier » : Catherine Bertrand dessine la « vie bonus » après le Bataclan
Cette survivante des attentats du 13 novembre 2015, devenue illustratrice et vice-présidente de l’Association française des victimes du terrorisme, est à l’initiative de 13-unis. Une course qui, le 9 novembre, honorera les victimes des attentats.
Cette nuit, elle a fait un cauchemar. Le deuxième en quelques jours. « Comme s’il existait une mémoire du corps sur cette date anniversaire qui fait que je suis toujours un peu entre deux », souffle Catherine Bertrand. Le 13 novembre 2015, les Eagles of Death Metal se produisent au Bataclan, à deux pas de son boulot. Elle ne connaît pas, mais en bonne habituée de cette salle de concerts, fait confiance à sa programmation. La fosse est pleine à craquer. La soirée s’annonce sacrément bien. Avec son conjoint, ils décident de s’installer au balcon.
La suite, le monde entier la connaît. 21 h 40. Trois terroristes surgissent et tirent par rafales. « Je suis restée figée en état de dissociation avancée », se remémore Catherine. Une voix qui lui dit de prendre la fuite la tire de cet état. Partir. Courir. Échapper à l’enfer. Elle sort indemne. En apparence. « C’est super, je suis en vie. Il faut en profiter », clame-t-elle d’emblée. « En fait, j’étais complètement à l’ouest. »
Trois jours plus tard, première crise de panique. Puis deux, trois… « Une crise particulièrement violente m’a conduite à l’hôpital des mois après les attentats. » Il faut se rendre à l’évidence : les séances chez le psychologue ne suffisent plus. Il y........





















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