« La Pampa » d’Antoine Chevrollier : un récit d’apprentissage qui court-circuite l’homomphobie
Ce premier long métrage, présenté à la Semaine de la critique l’an dernier, met en scène deux adolescents passionnés de motocross dont les destins basculent après la diffusion d’une sextape.
Oubliez les immenses plaines fertiles sud-américaines. La Pampa d’Antoine Chevrollier se situe à Longué, dans le Maine-et-Loire. Et plutôt que des hautes herbes, on y trouve des chemins de terres bosselés. Et pour cause, cette Pampa abrite une piste de motocross, le terrain de jeu et la deuxième maison de Willy (Sayyid El Alami) et Jojo (Amaury Foucher).
Le premier, méticuleux mécanicien attitré du second, prépare la moto pendant que l’autre lutte pour la victoire. De quoi rompre la monotonie ambiante et s’offrir des shoots d’adrénaline moins dangereux qu’un stop grillé à toute berzingue comme dans la séquence d’ouverture. Ce circuit scelle une relation fusionnelle, à l’image de leurs tatouages respectifs qui, une fois leurs bras collés l’un à l’autre, forme un seul dessin. « Le sang », fanfaronnent les deux adolescents en chœur, pour donner un sens à leur indéfectible lien.
Ils se disent tout. Enfin, en apparence........
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