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« Julie se tait » : Leonardo Van Dijl sort le tennis de l’emprise

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30.01.2025

Dans le premier long métrage de Leonardo Van Dijl, une jeune sportive apprend la suspension de son entraîneur. Le club enjoint tous les licenciés de s’exprimer, mais Julie se tait.

Leonardo Van Dijl aime visiblement les prénoms féminins et le sport. Stephanie, le court métrage multiprimé qui l’a fait connaître dans les milieux cinéphiles, tournait autour d’une jeune gymnaste, tout juste lauréate d’une compétition et de son inadéquation avec un monde d’adultes trop grand pour elle. Son premier long métrage, Julie se tait, présenté à la Semaine de la critique cannoise, évoque la réaction d’une jeune espoir du tennis belge confrontée à la mise à l’écart de son entraîneur de club. Alors que tous s’interrogent sur les raisons de cette suspension, on lui demande de parler. Mais Julie opte pour le silence.

Dans ce film à la mise en scène clinique, le cinéaste belge s’intéresse à une communauté sportive mais aussi aux injonctions faites aux victimes d’abus à agir de telle ou telle manière. Van Dijl s’attache aussi au corps en mouvement et au cœur qui bat dans un cadre très pictural d’où émerge la musique de Caroline Shaw. Derrière des existences bouleversées par la violence, le réalisateur cherche un cocon où l’enfance et l’adolescence peuvent s’épanouir en toute sérénité.

Lors des grands événements sportifs, le sport est filmé comme un spectacle. Comment envisagez-vous de donner une crédibilité athlétique à vos personnages sans aller sur ce terrain ?

Je n’y réfléchis pas beaucoup. Je travaille simplement avec de vrais athlètes. Ils peuvent dire : « On ne fait pas de cette manière », quand on leur demande de réaliser un mouvement incorrect. Nous avons tourné en pellicule avec des acteurs non professionnels et un petit budget.

Cela........

© L'Humanité