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Fernand Léger au musée du Luxembourg : inventer la vérité dans l’art

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18.04.2025

Avec l’exposition « Tous Léger » au musée du Luxembourg, à Paris, Niki de Saint Phalle, Martial Raysse, les nouveaux réalistes et d’autres avouent par leurs œuvres ce qu’ils doivent au peintre de la Joconde aux clés.


En 1925, Fernand Léger crée son film expérimental Ballet mécanique. Des personnages évoluent parmi des objets en mouvement, pistons, turbines, casseroles, etc. Il est alors considéré comme un film dadaïste mais Léger va plus loin et écrit : « Il y a dans cette époque un nouveau réalisme que j’ai personnellement utilisé dans mes tableaux et pour ce film. »

L’expression reviendra dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, que le peintre André Fougeron voudra conjuguer avec le réalisme socialiste qui prévaut en Union soviétique et pour partie en France avec le PCF, malgré les positions de Picasso, d’Aragon et de Léger qui, revenant des États-Unis et inspiré par les éclats lumineux de la publicité, va autonomiser ses taches de couleur, en dehors de la forme elle-même et réalise ses séries des cyclistes et des plongeurs… En 1943, le cinéaste Thomas O. Bouchard réalise le film Fernand Léger in America. His New Realism, tourné dans son atelier de New York.

En 1960, cinq ans après sa mort, le terme revient, repris par le critique Pierre Restany avec la déclaration constitutive du groupe des nouveaux réalistes signée par lui-même et les artistes Arman, François Dufrêne, Raymond Hains,

© L'Humanité