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Sarkozy-Khadafi : tout comprendre à l’affaire du « financement libyen », le procès d’une affaire d’État

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06.01.2025

Pendant trois mois, le tribunal correctionnel de Paris tentera de démêler le tentaculaire dossier dit du financement libyen. Selon l’enquête, il existe suffisamment d’éléments matériels prouvant qu’un « pacte de corruption » de 6 millions d’euros a été scellé entre l’ancien dictateur et l’ex-président français, en vue de la campagne de 2007.

Un pacte faustien avec le dictateur arabe Mouammar Kadhafi a-t-il permis d’alimenter en liquidités la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 ? Vingt ans après le début de l’affaire, c’est à cette question que devra répondre le tribunal correctionnel de Paris au cours d’un procès historique. Coup d’envoi ce lundi 6 janvier.

Treize personnes s’assiéront sur le banc des prévenus, pour trois mois d’audience, jusqu’au 10 avril. Nicolas Sarkozy est attendu en fin d’après-midi. Moins d’un mois après la confirmation, par la Cour de cassation, de sa condamnation à trois ans de prison dont un ferme (aménageable avec bracelet électronique) dans l’affaire des écoutes – ce qui ne l’a pas empêché de passer Noël aux Seychelles –, l’ancien président de la République est cette fois jugé pour « recel de détournement de fonds publics », « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et même « association de malfaiteurs ». Nicolas Sarkozy encourt une peine pouvant aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende.

À ses côtés, ses fidèles lieutenants, les anciens ministres Claude Guéant et Brice Hortefeux, sont soupçonnés d’avoir organisé le transfert de 6 millions d’euros d’argent public libyen, par l’intermédiaire de l’affairiste Ziad Takieddine, lui-même poursuivi. D’autres sont soupçonnés d’avoir participé au blanchiment ou à la dissimulation de centaines de milliers d’euros, orchestrés par un autre acteur central dans l’affaire, Alexandre Djouhri.

Un dossier tentaculaire dans lequel la justice va tenter de dégager un faisceau d’indices permettant, ou non, de démontrer la réalité d’un transfert de fonds........

© L'Humanité