Rap, jazz, rock : notre sélection musique du mois de mai
« L’humanité » a sélectionné trois albums pour accompagner votre mois de mai.
D’un côté, Jacques Schwarz-Bart, saxophoniste guadeloupéen, star de son instrument longtemps courtisée par la scène de la soul américaine (Erykah Badu, D’Angelo, Roy Hargrove). De l’autre, Grégory Privat, prolixe pianiste martiniquais. Les deux musiciens se connaissent depuis plus d’une décennie mais n’avaient semble-t-il jamais relevé la coïncidence : ils sont chacun nés un 22 décembre et comptent 22 ans d’écart.
Il n’en fallait pas plus pour baptiser leur album 22 et organiser les noces de leurs instruments respectifs dans cet album au swing fédérateur. Un duo qui ne fait pas le choix de l’épure mais de l’opulence du son, du rythme, du chant dans des mélodies aux belles audaces dont les instrumentistes se partagent la paternité.
Personne ne regrettera l’absence de basse ou tambours tant Privat défend avec une virtuosité stupéfiante la dimension rythmique de son piano en sollicitant toutes ses facultés résonantes (Sa Ké Alé). Le sax de Schwarz-Bart aura rarement autant fait penser à Sonny Rollins par sa puissance discrète et son sifflement avien. Plus que dans le dialogue, c’est dans la complémentarité que naît un langage qui puise dans © L'Humanité
