Sur Netflix, une série documentaire accablante pour Bertrand Cantat rend justice à Marie Trintignant et Kristina Rady
22 ans après la mort de Marie Trintignant, qu’il a battue à mort, douze ans après le décès de Kristina Rady, son épouse qu’il a poussée au suicide, la série documentaire remarquable en trois épisodes reprend le récit, pas à pas, de l’emprise exercée par le chanteur de Noir Désir sur ces femmes et de sa violence, romantisée par la presse.
Le 27 juillet 2003, tombe sur l’AFP une dépêche effarante : La comédienne Marie Trintignant est dans le coma à Vilnius, en Lituanie, où elle terminait avec sa mère Nadine et son fils Roman Kolinka le tournage d’une mini-série de France 2 consacrée à Colette. La dépêche ajoute que son état est consécutif à des coups portés par son compagnon d’alors, le chanteur emblématique du groupe de rock Noir Désir, Bertrand Cantat. L’actrice, transportée à Paris, décède quelques jours plus tard, le 1er août, sans avoir repris connaissance.
Au cœur de cet été caniculaire, l’histoire tragique de ces deux stars emballe la presse, qui se déploie à Vilnius. Comme on est en 2003, bien avant #MeToo, le terme de féminicide n’est pas employé. Les journaux parlent de « crime passionnel ».
Effondrés, les proches de Marie Trintignant ne prennent pas la parole : c’est donc le récit de Bertrand Cantat qui va donner le la, pendant plus de vingt ans, malgré toutes les interrogations qu’il suscite, déjà, à l’époque des faits. La remarquable série documentaire de Netflix, en trois épisodes, remet l’histoire à l’endroit. Elle reprend le........
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