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Le Parisien joue l’indécence en donnant la parole à un agresseur sexuel d’enfants après le suicide de sa victime

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19.04.2025

Sur son site internet, le quotidien national a interrogé l’agresseur sexuel d’un adolescent, qui s’est suicidé en apprenant sa libération et son installation à 3 kilomètres de son domicile. L’indécence du procédé interroge sur la déontologie du journal.

En 2025, en plein #MeToo, et quelques semaines après l’affaire Pelicot, qui a tant bousculé les esprits, Le Parisien semble n’avoir rien compris à son époque. Le journal semble même être prêt à toutes les compromissions, y compris morales, pour vendre du papier ou du clic. Ce vendredi 18 avril dans la matinée, le quotidien a publié sur son site internet, toute honte bue, l’interview d’un violeur et agresseur d’enfants.

Le monsieur est certes sous les feux de l’actualité, puisque c’est en apprenant sa libération qu’une de ses victimes, le jeune Yanis, s’est suicidée par voie médicamenteuse, le 30 mars dernier, à trois jours de ses 18 ans, en Haute-Savoie. La lettre d’adieu qu’il a adressée sur son téléphone indique sans équivoque les raisons de ce geste désespéré, ont relevé les parents de Yanis, Delphine et Farid : il dit être « profondément blessé et dévasté » par la libération de son bourreau venu s’installer à 3 kilomètres de son domicile, le 3 février........

© L'Humanité