« J’ai l’impression que la justice ne veut pas se mêler de ce crime parce qu’il est politique » : la famille de Dulcie September déboutée par la cour d’appel de Paris
Les proches et les amis de la militante de l’ANC, abattue à Paris en mars 1988, ont été déboutés en appel de leurs poursuites contre l’État français, accusé de « fautes lourdes ». Le seul espoir de voir rouvrir cette enquête semble résider dans la demande d’entraide judiciaire que l’Afrique du Sud pourrait transmettre à la France.
Le parcours du combattant de la famille de Dulcie September va se poursuivre, avec un obstacle de plus sur sa route. Ce mardi 10 juin, les cinq neveux et nièces ainsi que le beau-frère de la militante de l’ANC, assassinée de cinq balles dans la tête, le 29 mars 1988, devant son bureau parisien, ont été déboutés de l’essentiel de leurs demandes par la cour d’appel de Paris.
« Il s’agit d’une immense déception pour les proches de Dulcie September, 37 ans après son assassinat, au cœur de Paris, par les tueurs de l’apartheid », a réagi Me Yves Laurin, l’avocat qui mène cette bataille depuis tant d’années.
C’est en 2019 que cette famille, aidée par des militant.e.s comme Jacqueline Derens, amie, traductrice et biographe de Dulcie September, ou l’ancien maire d’Arcueil Daniel Breuiller, avait porté plainte pour rouvrir l’enquête sur ce « crime d’apartheid »,........
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