L’émotion sincère qui a traversé le pays, dix ans après l’attentat contre Charlie Hebdo, a été instrumentalisée à des fins politiciennes tant par l’extrême droite qu’au sein de l’exécutif.

« Je ne vais pas, moi, me battre pour défendre l’esprit de Charlie qui est un esprit anarcho-trotskyste parfaitement dissolvant de la moralité politique. » C’est ainsi que le mentor de l’extrême droite française, Jean-Marie Le Pen, réagissait dix ans, jour pour jour, avant son décès, ce mardi 7 janvier, aux crimes commis par des terroristes islamistes contre la rédaction de Charlie Hebdo.

Il est mort et c’est sans doute un soulagement pour l’ensemble de ses héritiers politiques comme pour ceux qui, une décennie durant, au moins, ont fini par banaliser son discours. Ils peuvent désormais instrumentaliser la mort des journalistes satiriques, laïques et antifascistes, sans craindre un dérapage du vieux tortionnaire, unificateur des droites les plus réactionnaires. Et ils ne s’en sont pas privés.

Ainsi, peu avant de saluer la mémoire du fondateur du parti dont il est président,........

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