Ils sont tous originaires de Guinée Conakry et travaillent depuis plusieurs années pour des plateformes de livraison à domicile qui profitent de leur situation administrative pour les surexploiter. 500 militants poitevins se sont rassemblés, ce 22 mars, pour les soutenir dans leur démarche collective de demande d’admission exceptionnelle au séjour.

Poitiers (Vienne), envoyé spécial.

La plupart s’étaient déjà réunis ce vendredi 21 mars, au soir, dans la salle obscure du cinéma le Dietrich, à Poitiers, pour une projection exceptionnelle , qui suit un livreur à vélo et son combat pour obtenir ses papiers. Ils connaissent par cœur cette situation puisque c’est aussi la leur. Vingt livreurs sans papiers travaillant pour les plateformes Uber Eats et Deliveroo ont choisi ce 22 mars, journée de mobilisation contre le racisme, pour déposer collectivement une demande de régularisation.

« On compte une centaine de livreurs immigrés à Poitiers, explique Mathis Haradji, représentant local de la Cimade. Certains sont des réfugiés statutaires, d’autres des demandeurs d’asile qui n’ont donc pas le droit de travailler et une vingtaine qui sont privés de papiers et travaillent donc avec des noms d’emprunt. » Une situation........

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