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Démocratiquement et majoritairement élu, et pourtant en manque de légitimit...

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14.01.2025

Notre système électoral est-il en train de vaciller sur ses bases ? On pensait notre démocratie solide avec une Constitution accompagnée d’un système électoral donnant toute légitimité au vainqueur d’une élection pour agir, ou du moins appliquer son programme.

On s’aperçoit qu’il n’en est rien. Les minoritaires semblent avoir de plus de mal à accepter de se plier aux décisions prises ou aux réformes proposées par la majorité, surtout si cette majorité n’est que relative. La majorité absolue elle-même, formée le plus souvent au deuxième tour des élections, apparaît fragile, de moins en moins légitime car elle rassemble autour d’une personnalité des électeurs très divers qui ne se reconnaissent pas tous dans les choix programmatiques proposés par le candidat finalement élu. C’est d’ailleurs le plus souvent une majorité de refus, et non de construction ou de compromis, face au risque d’une élection d’un représentant du rassemblement national.

Plus généralement, on sent bien que ce qui ressort de nos élections présidentielles à l’issue du second tour, telles qu’elles se pratiquent depuis deux quinquennats, sans accord politique entre les deux tours, c’est qu’elles ne débouchent plus sur une légitimité majoritaire. La notion même d’obtention d’une majorité donnant une légitimité pour agir, pilier du bon fonctionnement de la démocratie, s’effrite. Les minorités deviennent rigides, se communautarisent, campent sur leurs positions. Or pour qu’une démocratie fonctionne, il convient que l’élection dégage une majorité légitime pour gouverner face à une minorité acceptant le fait majoritaire. Ce n’est plus totalement le cas.

Deux exemples illustrent cet état de fait. Les deux élections........

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