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La capitalisation : une captation de la rente mondiale pendant que les trav...

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À l’approche de l’ouverture des négociations voulues par le premier ministre entre les syndicats et le patronat au sujet du financement des retraites[1], on voit déjà quelles seront les pierres d’achoppement. Le patronat a fait savoir qu’il s’opposerait à l’augmentation du taux de cotisations vieillesse et qu’il fallait introduire « une dose » ou un « pilier » de capitalisation pour compléter le système de retraites par répartition[2]. Cette proposition fut théorisée par la Banque mondiale dans les années 1990 à l’aube de la mondialisation néolibérale, reprise en chœur par tous les chantres du capitalisme financier, et ânonnée quotidiennement dans beaucoup de médias. Elle n’a d’autre sens que celui de favoriser une captation d’une part de la rente financière à l’échelle mondiale. Et elle montre la vacuité de la pensée économique libérale.

La retraite par capitalisation reste soumise aux mêmes contraintes démographiques que celle par répartition. Parce que ce sont toujours les actifs qui font vivre les inactifs. Au moment de la liquidation des contrats, la compagnie d’assurances ou le fonds de pension doivent trouver de nouveaux contractants pour pouvoir verser les pensions. En un mot, seul le travail ajoute de la valeur à partager, le capital est en soi stérile. Merci Marx d’avoir dégonflé la baudruche du capital fictif.........

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