Dette publique : pas touche au PIB !
La France est-elle dans la situation de la Grèce en 2008, lorsque, suite à la crise financière déclenchée aux Etats-Unis, et en raison de l’absence de solidarité européenne, ce pays dut mettre en œuvre une terrible politique d’austérité ? Bien sûr que non.
Mais cela n’empêche que la leçon des politiques d’austérité mises en place dans ce pays est valable pour nous : le plus difficile, ce n’est pas de diminuer les dépenses publiques. C’est de le faire sans que le ratio Dette publique / PIB augmente.
L’Etat grec a fortement réduit ses dépenses : forte diminution du salaire des fonctionnaires, coupes dans la santé. Même le salaire minimum a été fortement diminué ! Avec pour conséquences une explosion de la pauvreté, le départ massif de la jeunesse éduquée, des suicides.
Entre 2009 et 2012, le PIB grec chuta d’un quart. Résultat : le ratio Dette publique / PIB, loin de diminuer, comme l’UE le prévoyait, a explosé. Il est alors passé de 110 % en 2008 à 160 % en 2012. La baisse des dépenses publiques a donc fait exploser la dette ! Pourquoi ?
Moins de dépenses publiques, c’est moins de revenus privés
Lorsque l’Etat ou la Sécurité sociale dépensent de l’argent, c’est toujours au bénéfice d’une personne, ou d’une entreprise. Embauche de fonctionnaires, construction d’une piscine, « crédits d’impôt recherche »… : toutes ces mesures alimentent les comptes en banques d’individus, de familles, d’associations, d’entreprises.
Et donc, lorsque les dépenses publiques diminuent, les revenus de ces personnes chutent. Elles achètent moins, investissent moins. Résultat : le PIB chute. Et donc la baisse des dépenses publiques peut très bien pousser à la hausse le ratio Dette publique / PIB.
Si ces politiques d’austérité furent décidées, c’est en........
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